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mai 3, 2025 Blog 9 min de lecture

Rehausser un Mur de Clôture : Autorisations et Techniques de Surélévation

Rehausser un mur de clôture est un projet courant pour les propriétaires qui souhaitent améliorer leur intimité ou renforcer la sécurité de leur propriété. Cependant, comme tout projet de construction, cette modification nécessite de respecter certaines règles et d’obtenir les autorisations administratives appropriées. Que vous envisagiez de surélever un mur mitoyen ou un mur en limite de propriété, il est essentiel de connaître la réglementation en vigueur et les techniques adaptées pour assurer la stabilité et la durabilité de votre ouvrage. Dans cet article, nous vous présentons toutes les informations nécessaires pour mener à bien votre projet de surélévation d’un mur existant.

L’essentiel à retenir

  • Autorisations : Une déclaration préalable de travaux est généralement nécessaire, à déposer en mairie via le formulaire CERFA n°1370311
  • Réglementation : Respectez les règles du PLU de votre commune et les limitations de hauteur (généralement 2 mètres)
  • Murs mitoyens : Vous pouvez rehausser sans accord du voisin mais devez supporter seul les frais de surélévation
  • Techniques : Vérifiez l’état du mur existant et renforcez les fondations si nécessaire avant la surélévation
  • Budget : Comptez environ 40 à 50 euros/m² selon les matériaux et la complexité du projet

Quelles autorisations pour rehausser un mur de clôture ?

Déclaration préalable de travaux : quand est-elle obligatoire ?

Pour rehausser un mur de clôture, vous devez généralement obtenir une déclaration préalable de travaux. Cette formalité administrative est indispensable dans plusieurs cas, notamment si vous vous trouvez dans l’une de ces situations :

  • Votre propriété est située dans une zone protégée par un Plan Local d’Urbanisme (PLU)
  • La hauteur finale de votre mur sera supérieure ou égale à 2 mètres
  • Votre bien se trouve dans un site patrimonial remarquable ou aux abords d’un monument historique

Cette déclaration doit être déposée auprès de votre mairie via le formulaire CERFA n°1370311. Ce document porte sur l’édification ou la modification d’une clôture ainsi que sur les travaux non soumis à permis de construire pour une maison individuelle. Vous devrez joindre plusieurs pièces justificatives, telles qu’un plan de situation, un plan de masse et des photos de l’existant. La mairie dispose ensuite d’un délai d’un mois pour étudier votre demande et vous donner une réponse.

À noter que dans certaines situations, notamment si vous créez une surface supplémentaire importante (supérieure à 40 m²) dans le cadre d’une surélévation d’habitation, un permis de construire sera nécessaire au lieu d’une simple déclaration préalable. N’hésitez pas à consulter le guide des clôtures solaires pour comprendre les différentes options qui s’offrent à vous.

Différences entre murs mitoyens et murs en limite de propriété

La réglementation diffère selon que vous souhaitez rehausser un mur mitoyen ou un mur en limite de propriété :

  • Mur mitoyen : Il s’agit d’un mur construit sur deux parcelles distinctes, appartenant à deux propriétaires différents. Selon l’article 658 du Code civil, tout copropriétaire peut rehausser le mur mitoyen sans demander l’autorisation à son voisin. Cependant, il devra payer seul les frais de rehaussement et d’entretien de la partie surélevée.
  • Mur en limite de propriété : Ce mur appartient uniquement au propriétaire du terrain sur lequel il a été construit. D’après l’article R.111-19 du Code de l’urbanisme, vous avez le droit de construire jusqu’en limite de votre propriété. Toutefois, vous devrez respecter les distances réglementaires par rapport à la maison des voisins et obtenir les autorisations nécessaires.

Dans les deux cas, même si l’accord de vos voisins n’est pas obligatoire, il est toujours préférable de les informer de votre projet pour maintenir de bonnes relations de voisinage, surtout si vous envisagez de fabriquer des volets en bois pour compléter votre aménagement.

Techniques de rehaussement d’un mur existant

Évaluation de l’état du mur avant les travaux

Avant d’entreprendre toute surélévation, il est crucial d’évaluer l’état structurel de votre mur existant. Cette étape préliminaire vous permettra de déterminer si le mur peut supporter le poids supplémentaire ou s’il nécessite des renforcements préalables.

  • Vérifiez la présence de fissures ou d’affaissements
  • Examinez l’état des fondations existantes
  • Contrôlez le niveau d’aplomb du mur
  • Assurez-vous que le mur n’est pas soumis à une humidité excessive qui pourrait compromettre sa solidité

Si vous constatez des signes de faiblesse, il sera nécessaire de stabiliser et renforcer le mur avant d’envisager sa surélévation. Dans certains cas, l’aide d’un professionnel peut s’avérer indispensable pour diagnostiquer correctement l’état de l’ouvrage et préconiser les solutions adaptées.

Méthodes de surélévation selon le type de mur

Les techniques de rehaussement varient selon le matériau du mur existant et la hauteur souhaitée :

  • Surélévation d’un mur en parpaing : La méthode la plus courante consiste à créer un chaînage horizontal sur le mur existant. Cette ceinture armée permet de répartir uniformément les charges de la nouvelle structure. Des poteaux verticaux ferraillés sont ensuite installés à intervalles réguliers pour renforcer l’ensemble. Les nouveaux parpaings sont alors maçonnés entre ces poteaux.
  • Rehaussement avec des matériaux légers : Pour alléger la charge sur le mur existant, vous pouvez opter pour des matériaux comme le bois, le PVC, ou des panneaux en composite. Cette solution est particulièrement adaptée si les fondations du mur d’origine sont peu profondes ou fragiles.
  • Installation d’un brise-vue : Une alternative simple consiste à fixer un brise-vue sur le mur existant. Cette solution économique et facile à mettre en œuvre permet de gagner rapidement en intimité sans entreprendre de lourds travaux de maçonnerie.

Quelle que soit la technique choisie, il est essentiel de prévoir un système d’évacuation des eaux pluviales efficace pour éviter les infiltrations qui pourraient endommager le mur. Cette considération est également importante si vous envisagez une terrasse sans dalle près de votre clôture.

Finitions et protections du mur rehaussé

Une fois la surélévation terminée, plusieurs options de finition s’offrent à vous pour assurer la durabilité et l’esthétique de votre mur :

  • Enduit de façade : Cette protection imperméabilisante est fortement recommandée pour protéger les murs en parpaing des intempéries. Choisissez un enduit adapté à l’environnement local (climat, pollution) et compatible avec le support.
  • Chaperon de mur : L’installation d’un chapeau de protection sur le dessus du mur évite les infiltrations d’eau et prolonge considérablement sa durée de vie.
  • Peinture extérieure : Pour harmoniser l’aspect entre l’ancien et le nouveau mur, une peinture spéciale façade peut être appliquée. Assurez-vous qu’elle soit compatible avec le support et résistante aux UV.

Ces finitions ne sont pas seulement décoratives, elles constituent une protection indispensable contre les agressions extérieures (pluie, gel, pollution) qui pourraient détériorer prématurément votre mur.

Coûts et considérations pratiques

Budget à prévoir pour rehausser un mur

Le coût de rehaussement d’un mur varie considérablement selon plusieurs facteurs :

  • La longueur et la hauteur de la surélévation
  • Les matériaux choisis (parpaing, briques, bois, PVC)
  • La complexité des travaux préparatoires (renforcement des fondations)
  • Le type de finitions souhaité (enduit, peinture, chaperon)

En moyenne, pour une surélévation en parpaings avec enduit, comptez entre 40 et 50 euros par mètre carré hors main d’œuvre. Si vous faites appel à un professionnel pour l’ensemble des travaux, ce tarif peut facilement doubler. Pour un projet complet incluant le renforcement des fondations, la surélévation et les finitions, prévoyez un budget minimum de 100 à 150 euros par mètre linéaire pour une hauteur standard de 50 cm.

Questions fréquentes sur le rehaussement de murs

Est-il possible de rehausser n’importe quel mur de clôture ?

Non, tous les murs ne peuvent pas être rehaussés sans précaution. La faisabilité dépend principalement de l’état et des caractéristiques du mur existant. Un mur présentant des fissures importantes ou des fondations insuffisantes ne pourra pas supporter une surélévation sans travaux de confortement préalables. Par ailleurs, certaines contraintes techniques ou réglementaires peuvent rendre le projet difficile :

  • Les règles d’urbanisme locales peuvent limiter la hauteur maximale des clôtures
  • La nature du sol peut nécessiter des fondations spécifiques
  • L’âge et l’état du mur existant peuvent imposer des renforcements coûteux

Avant d’entamer votre projet, faites évaluer votre mur par un professionnel qui pourra vous conseiller sur la meilleure approche technique.

Comment choisir entre parpaing, bois ou PVC pour rehausser mon mur ?

Le choix du matériau dépend de plusieurs critères :

  • Durabilité : Le parpaing offre une excellente longévité mais nécessite un entretien régulier des enduits. Le bois est esthétique mais demande un traitement périodique contre les insectes et l’humidité. Le PVC est très résistant aux intempéries et ne nécessite quasiment pas d’entretien.
  • Esthétique : Pour une continuité visuelle, privilégiez le même matériau que le mur existant. Sinon, un contraste peut créer un effet décoratif intéressant.
  • Budget : Le PVC et certaines solutions en bois sont généralement moins coûteuses que la maçonnerie traditionnelle, surtout si l’on inclut la main d’œuvre.
  • Poids : Si les fondations du mur existant sont légères, optez pour des matériaux moins lourds comme le bois ou le PVC plutôt que le parpaing.

Tenez également compte de l’intégration dans l’environnement et des contraintes climatiques de votre région pour faire le choix le plus adapté à votre situation.